Céleste Fantaisie
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Forum RPG de fantasy médiévale
 
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L'avenir des peuples dépendra des peuples.
Le Peuple de l'Avenir, lui, dépendra de l'Avenir...
[Louise Abraham]

Par les Chutes ! Quand il fallait gagner une bataille,
l’Histoire ne retenait pas l’honneur.
L'Histoire retenait le vainqueur.

[Adriano Di Marechialo]

L'amer est l'écume du souvenir.
[Camiy Saint-Syr]

Ils me reprochent d’abuser de la crédulité des gens.
Pourtant, mon métier est semblable à celui du berger:
j’élève des moutons dans le but de les tondre…
[Ometeotl Jahar]

Il vaut mieux se retrouver devant des Orcs en colère plutôt que devant des nobles
et des politiciens.
Quand un Orc veut te tuer, il le fait savoir clairement
et, généralement, sous tes yeux.
[Barry Toothpick]

Miséricordieux, j’avalerai vos supplications, délices de ma victoire !
[Rubis Solime De Babaux]


Le proverbe "Il faut battre le fer tant qu'il est encore chaud" marche aussi avec les elfes...
[Walgrim Grindal]

Litanie de larmes, symphonie en pleurs majeurs.
Rater une mesure, repartir à zéro. Mélodie funeste.
Danse macabre, l’effleurer et puis s’en retourner pleurer.
Seul.
[Sheren]

Il suffit d’un seul regard
entre deux coups de hache et quelques têtes coupées
pour que leurs destins soient scellés à jamais.
[Kalea Grindal]

Ma soif de vengeance s’est tue dans un murmure :

Le silence…
[Cronose]

Le pire n'est pas de mourir, mais d'être oublié.

[Erwan D. Layde]

Il n'existe ni de mauvais, ni de bon,
Seulement des divergences d'opinion.
[Isarus]

La maîtrise d'une épée doit être apprise, exercée et maitrisée. Le jeune apprenti du forgeron ne commence pas
par forger une belle épée
pour le prince. L'apprentie tapissière ne tisse pas le tapis préféré de la reine
avec ses premiers fuseaux.
Ainsi, le rhéteur fait ses premiers discours à son miroir et le soldat se bat d'abord
contre un mannequin, et non contre son ennemi mortel.

[Maël Theirmall]

L'Harmonie passe aussi par la Diversité,
tel le ciel embrasé d'une soirée d'été.
[Laranith]

Un par un, il traîna les corps jusqu’à la falaise et les jeta à la mer afin de leur offrir une sépulture rapide...

Et afin de libérer la clairière de ces putrides émanations. La nature n’avait pas à contempler la folie des hommes.
Elle n’avait pas à supporter la barbarie des êtres qu’elle avait un jour engendré...
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 Le jour où la pluie viendra...

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Exephoss Astreiji

Exephoss Astreiji


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MessageSujet: Le jour où la pluie viendra...   Le jour où la pluie viendra... Icon_minitimeLun 28 Mai - 22:33

La journée touchait déjà à sa fin lorsque les premières fumées de cheminées du bourg de Lesyr se distinguèrent à l’horizon. L’enceinte de bois et pierre suivit peu après, dessinant au fur et à mesure que la distance se réduisait, une porte fortifiée qui aurait au moins de dissuader la majorité des brigands, voleurs et autres coupe-jarrets. L’attelage mené par Exephoss se présenta au poste de garde qui ouvrit rapidement de peur d’être trempé à la fin d’une inspection en bonne et due forme. Tirant sur les rênes, l’elfe s’engouffra par l’ouverture.
Le village aurait sûrement un avenir prospère tant les commerces et les auberges avaient fière allure. Ces dernières, au nombre de trois, se paraient de chaux et de boiseries sur leur façade. La plus grande, ne possédait pas moins de trois étages, dont le dernier était protégé non par de la chaume, mais des ardoises ! Pouvoir observer un tel ouvrage ici était inhabituel et avait dû représenter une somme d’argent non négligeable pour le propriétaire de l’établissement. Le reste de la bourgade était à l’image de ces édifices. Les rues étaient entièrement pavées et se rejoignaient en un seul et même point : une place centrale. D’une superficie impressionnante pour le coin, des chênes aux feuilles argentées y siégeaient fièrement, toisant de toute leur hauteur une estrade de bois sombre sur laquelle trônaient gibets et pendus. La Cour du Repentir, ainsi était le nom que portait ce lieu et il ne fallait pas chercher bien loin pour savoir d’où cela venait. C’était à espérer que ce n’était pas le sort des étrangers qui passaient par-là…
Exephoss traversa cet espace avec hâte –la vue d’un homme avec la corde au cou ne l’avait jamais fasciné- pour rejoindre l’auberge la plus proche. Ce n’était pas la plus grande, mais il se disait qu’au moins, il pourrait y trouver une chambre facilement. En plus, les grandes salles étaient plus bavardes dans les petits établissements. Il espérait qu’une personne saurait lui dire où se rendre pour calmer la fièvre de son père.
Sorti de son inconscience depuis une heure maintenant, Valacar demeurait fébrile et la sueur qui perlait sur son front attestait de l’état dans lequel il était. Il n’avait par contre pas bougé de l’intérieur du charriot, à l’abri de la pluie et du vent, c’était là un acte judicieux de sa part. Il aurait subi les foudres de son fils s’il en avait fait autrement.
L’attelage contourna le bâtiment pour gagner l’écurie où deux garçons vinrent s’occuper des chevaux. Demandant à son ainé de l’attendre, le jeune elfe mis pied à terre et passa la porte d’entrée.
La salle commune n’était pas pleine mais les conversations allaient bon train entre les différentes tables. L’odeur du pain et du mouton chaud fît saliver Exephoss qui avança parmi les inconnus pour se présenter à la propriétaire de l’établissement. D’allure maternelle, elle n’en restait pas moins une femme à poigne menant ses serveuses à la baguette. En revanche, il ne valait mieux pas se montrer trop insistant avec ses protégées car son torchon n’était pas loin pour venir fouetter les hommes trop imprudents. Et dans l’éventualité où tout cela ne suffisait pas, deux hommes de main se tenaient près de la porte. Après avoir donné quelques consignes à l’une de ses filles, elle prit place derrière le comptoir :


« Qu’est-ce que je peux faire pour toi mon gars, commença-t-elle, si tu veux manger y a tout ce qu’il te faut dans l’auberge de Malzia !

-Pour être honnête, répondit-il, c’est d’une chambre dont j’aurais besoin, pour moi et mon père. Il est assez mal en point et a besoin de repos. Je recherche un médecin aussi, si vous savez où je peux en trouver un…

-La dernière personne capable de ce genre de prouesses est partie pour Lysimaque voilà deux journées afin de régler une affaire urgente. Il y a bien un rebouteux, mais je doute qu’il soit ne mesure de soigner votre père avec l’alcool qu’il peut absorber à la journée.
Pour la chambre, pas de soucis, tant que vous me payer ! Vous monterez vos affaires par l’escalier de service, je n’ai pas envie de vous voir contaminer tous mes clients.


Exephoss pris note de toutes ces informations avant de rejoindre son père à l’extérieur.
La pluie n’avait toujours pas cessé son harcèlement, loin de là même car les gouttes avaient redoublé d’intensité pour grossir un peu plus les flaques alentours. Certains caniveaux en venaient même à vomir l’eau qu’ils auraient dû au contraire engloutir. Cela ne présageait rien de bon. Trop d’eau pouvait être aussi dévastateur qu’une période de sécheresse, voire pire.
Au pied de l’attelage, il tira le ventail détrempé pour s’apercevoir que son père avait osé s’aventurer au-dehors durant son absence. L’imbécile ! S’il lui mettait la main dessus !


« Je suis là, entendit-il au fond de l’écurie, je m’occupe des chevaux. Avec toute cette humidité, ils pourraient s’enrhumer…

-C’est un peu fou comme situation, s’emporta le fils, tu es sûrement encore plus mal en point qu’eux, mais tu prends le temps de les sécher… Arrête ça tout de suite et viens ! Un feu est déjà allumé dans notre chambre et j’ai plus que hâte d’y approcher mes bottes et mes chausses ! »

Terminant sa phrase, il se dépêcha de rassembler leurs affaires et fit signe à Valacar de le suivre.
La porte de derrière n’était pas loin et une des serveuses les attendait déjà pour le montrer où ils auraient la chance de passer la nuit. L’escalier en colimaçon qu’ils empruntèrent déboucha rapidement sur l’étage. Le parquet au reflet miel avait été récemment ciré et glissait encore un peu. Mis à part cela, la décoration simpliste n’était pas pour autant de mauvais goût, au contraire, Exephoss apprécia la chaleur et l’effort d’accueil de la maîtresse des lieux Malzia.
La fille – qui se nommait Lyzia et était la fille de la propriétaire d’ailleurs- se montra particulièrement loquasse et leur raconta quelques anecdotes sur l’établissement pendant qu’elle les accompagnait à leur chambre. Il faudrait prendre le temps de discuter un peu plus avec elle. Et un tête à tête si possible !
Arrivés devant la porte, ils entrèrent chacun leur tour pour découvrir la pièce dans laquelle il prendrait un jour ou deux pour se reposer. Tout cela dépendrait de l’évolution de l’état de son père.
A cette pensée, le jeune elfe se mit à la dévisager pour prendre une fois de plus conscience de la fatigue croissante qu’il portait sur ses épaules. Noir était désormais le creux de ses yeux quand ses traits eux, émaciés lui donnaient l’impression d’être d’une maigreur épouvantable. Il tremblait également, de manière imperceptible pour celui qui ne le connaissait pas, mais cela témoignait de sa situation. Il était à la rupture.
Une baignoire fumante avait été déposée devant la cheminée quelques minutes auparavant. A la seule idée de pouvoir se laver, la tension qu’Exeph avait accumulée ces derniers jours se dissipa quelque peu, du moins assez pour qu’il relâche ses épaules.
Congédiant avec politesse Lyzia, il entreprit de décharger leurs affaires pendant que son père ôtait gilet et chausse pour plonger jusqu’au cou dans l’eau fumante. Cela sembla être à son goût car il ne tarda pas à laisser échapper un soupir de soulagement.


« Tu m’as vraiment fait peur, lui lâcha son fils, te voir face à terre alors que tu n’avais reçu aucun coup. On va prendre un peu de repos tous les deux le temps que tu retrouves des forces

-Inutile, lui répondit l’autre, on reprendra la route dès demain matin, nous n’avons pas de temps à perdre…

-Je ne prendrai pas note de ce que tu me dis, s’emporta Exephoss, pour le moment, je déciderai de ce que nous ferons. Nous resterons ici deux jours au moins, je ne veux pas te voir crever parce que Monsieur est trop fier pour reconnaître qu’il est à bout ! Regarde-toi bon sang ! Le simple fait de monter les escaliers et tu étais déjà au bord de l’évanouissement.

-Mais notre course ne…

-Ne doit pas nous coûter la vie ! De toute façon, si tu devais t’en aller, je ne te suivrai pas ! »

Ces paroles, il les regretta dans l’instant, mais il savait également qu’il devait être dur avec Valacar pour la peur qu’il lui avait causée. Ses raisons étaient justes de toute façon, il n’y avait aucune négociation possible.

« Je vais manger dans la salle commune pour discuter un peu et avoir quelques nouvelles de Nastre. Je demanderai à ce qu’on change l’eau du bain avant que je ne remonte, alors habille-toi quand tu auras terminé de te laver. »

Sur cette phrase, le jeune elfe s’exécuta et pris la porte sans prêter attention à la réplique cinglante de son aîné.
Son estomac gronda, lui rappelant qu’il n’avait pas pris le temps de manger depuis la veille. Ses pas se firent alors plus pressants pour rejoindre la grande salle. Arrivé au bas des escaliers, des odeurs de pain chaud et de sauce lui titillèrent les narines… C’en était trop !
Prenant place à une table proche, il s’empressa de passer commande à l’une des serveuses –une belle brune aux formes généreuses- qui disparut aussitôt dans les cuisines pour reparaître presque aussitôt les bras chargés de mets fumants et appétissants à l’œil. Du pain au blé noir, tiède et croustillant, un ragoût de mouton tout aussi succulent et pour couronner le tout une bière chaude concoctée par la maîtresse des lieux elle-même. Rien que ça ! Se souvenant de son père qui avait été contraint de rester à l’étage, Exeph demande à la fille de lui porter la même chose. Il avait lui aussi besoin d’un bon repas.
Attaquant son assiette avec entrain, il se décida à jeter un regard à ses voisins. Il y avait du monde ce soir-là. Un groupe d’amis discutait avec fort éclat de rires non loin, à propos semblait-il d’un de ses membres qui était éperdument tombé amoureux de l’une des serveuses de l’auberge. Derrière lui, deux hommes plutôt louches échangeaient en catimini. Le sens de leurs paroles ne lui était pas clair, mais ses oreilles pointues avaient au moins le mérite de distinguer quelques mots comme « ferm’ des Asters » ou « une vache ou deux en moins » et même « ça s’voit pas ». Ils préparaient un coup fumant pour sûr, mais cette affaire n’était pas la sienne, il avait trop à faire avec sa tête de mule de père !
Il avait presque terminé de manger quand il aperçut Lyzia à l’autre bout de la salle. Le sourire aux lèvres, elle défilait avec élégance au milieu des clients et ce à leur plus grand plaisir. Effleurant de le bras d’un jeune homme ici, elle le faisait rougir abondamment, adressant un clin d’œil au groupe d’amis tapageurs, elle recevait en réponse sifflets et compliments ! Sentant le regard d’Exephoss posé sur elle, son attention se porta sur l’elfe qui ne pu s’empêcher de s’empourprer et de regarder ailleurs. Au moins, elle ne le laissait pas indifférent ! De sa démarche chaloupée, elle prit la direction de sa table.


« Vous désirez peut-être reprendre un peu de bière Messire Elfe. Sa voix était grave et charmeuse et ce n’était pas l’alcool maison qui l’aidait à garder son calme.

-En fait, bafouilla-t-il, j’aurais voulu profiter de votre conversation quant à la rumeur générale de Nastre. Nous arrivons de Blanche et il faut dire que les informations qui nous sont parvenus dataient de l’année dernière ! »

Pas mal ! Il s’en était plutôt bien sorti, même s’il avait manqué d’avaler de travers son fond de verre. Il en savait plus sur l’état du Royaume, mais s’il voulait briser la glace avec elle, rien de mieux qu’une conversation des plus banales.

« Les nouvelles sont plutôt humides à vrai dire, commença-t-elle. Il pleut et cela ne s’arrête que de temps en temps. La Catiope est même sortie de son lit il y a deux semaines. Je crois que Louise est encore inondée dans certains quartiers. Hum…

Feignant la réflexion, ses lèvres fendirent son visage et se mêlèrent à la malice de ses yeux noisette. Pulpeuse et gourmande, c'était tout d'abord les deux idées qui lui venaient à l'esprit. S'en suivait alors une explosion de mots, de sensations et de saveurs qui lui hérissaient la peau sans qu'il ne s'en rende compte. Magique, envoûtant, charmeur, déstabilisant et même agaçant! La tentation habitait ces lignes harmonieuses. Non ! Le Diable même ! Exaspérant, illuminant, captivant, ensorcelant ou troublant, ce sourire le décontenançait comme rarement il ne l'avait été. Il aurait succombé dans la seconde s'il avait pu, mais y déposer un baiser aurait été plus qu'inconvenant. Y déposer ses lèvres à lui aurait été gâcher ce tableau si parfait. Il garderait en mémoire ce rêve éveillé et inaccessible, ce rêve qu’il n’aurait pas vécu jusqu’à son terme et qui l’emplirait à jamais de mélancolie…
A sa droite, un mari un peu trop voyeur étouffa un juron avant de se masser les côtes ce qui tira Exephoss de sa béatitude.
A cette idée, le visage d’Exeph se fendit d’un sourire complice que lui rendit Lyzia avec un clin d’œil. Décidément, elle aimait jouer.



« Ah oui ! S’exclama-t-elle, les orcs ont arrêté leurs excursions dans la région depuis le début de l’année,les habitants n’ont plus de sujet pour prendre les armes et du coup, les pendaisons ont repris sur la Grande Place. Si je peux vous conseiller quelque chose, c’est de ne pas interférer dans les histoires du maire Monsieur Vayne et de son magistrat Eldam Noort, tout ce qui est étranger à Lesyr est un pêché pour lui. Je ne voudrais pas qu’il vous arrive quelque chose.

-Nous ne comptons pas nous attarder, répondit-il, deux ou trois jours tout au plus, le temps de laisser mon père se reposer. Comme vous l’avez vu, il n’est pas bien portant et notre périple l’a éprouvé. Je cherche d’ailleurs quelqu’un qui pourrait calmer sa fièvre, mais votre mère m’a dit que le dernier médecin de la ville avait pris la direction de Lysimaque il y a peu…

-Le Père Rasm est parti la semaine dernière en effet et il ne devrait pas être de retour parmi nous avant la fin du mois. Un rassemblement religieux à ce que j’ai compris, mais personnellement je m’en…

-Lyzia ! S’écria Malzia à l’autre bout de la pièce, tes charmes n’ont aucun effet sur Messire Elfe, tu perds ton temps ! Par contre, tu ne fais pour me donner un coup de main alors dépêche-toi de prendre les commandes, j’ai une auberge à faire tourner moi ! »

Son interruption amena un rire général qui ne manqua pas de faire rougir la jeune femme –pour une fois ! Reprenant à la hâte son plateau et son chiffon, elle s’empressa de reprendre le contrôle de ses émotions. Avec un sourire et toujours son ravissant clin d’œil, elle se remit au boulot dans la minute.
Leur petit jeu de séduction ayant pris fin, Exephoss comprit que le moment était bien choisi pour retourner dans sa chambre. Il avait un bain à prendre après tout.


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HRP
Voici la suite de mes mémoires dans lesquels je souhaite faire intervenir un petit groupe d'écrivains de Céleste.
Ce que je vous demande, c'est de suivre l'esprit, l'univers et la magie de Céleste avec votre style et votre fraîcheur. Ne jouez pas le personnage d'un autre, uniquement le votre. Je pense avoir pousser la description afin de donner matière à l'imagination.
Si vous souhaitez participer, mais ne savez pas s'il vous est possible de rencontrer Exephoss et Valacar dès maintenant, je n'y vois aucun soucis, faites-en part par mp.

Pour améliorer la compréhension et votre future écriture, sachez que le cadre reste calme, mais n'exclut pas les confrontations, bagarres, prises de bec... mais gardez à l'esprit qu'il est important dans un texte de créer un cadre de stabilité qu'il faut ensuite briser. L'action à tout va n'est pas pour l'instant.

Je reste disponible pour éclairer vos lanternes quant aux tenants et aboutissants de ma trame par mp et même sur skype : Valacar3568.

Bref, prenez plaisir à la lecture et je l'espère à l'écriture. Have fun!


Dernière édition par Exephoss Astreiji le Dim 3 Juin - 16:08, édité 1 fois
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Éric Dugalop

Éric Dugalop


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MessageSujet: Re: Le jour où la pluie viendra...   Le jour où la pluie viendra... Icon_minitimeDim 3 Juin - 15:13


Une autre journée qui touchait à sa fin pour le jeune dresseur. Comme à son habitude, une fois par mois, Dugalop partait avec Elros pour le travail. Dans tout le duché du Lysimaque on faisait appel à ses services de soigneur ou d’enseignant et, bien qu’il n’était pas très heureux de cette réputation qui était selon lui non méritée, il se rendait sans hésiter dans ces villes et villages pour y enseigner son art et soigner la race équine qu’il considérait comme une race sœur. C’était donc un long voyage qui avait emmené Éric sur le chemin de Lesyr. Ce bourg tout près des frontières du duché était l’endroit le plus sécuritaire pour y passer la nuit en cette saison et le jeune homme, bien qu’il savait se servir de ses armes, n’avait pas envie de courir après le danger. Certains disaient que c’était par peur de mourir, ils avaient peut-être raison. Mais, tout au fond de lui, l’idée de se battre alors que l’on pouvait éviter était tout simplement lassante pour le jeune humain. Définitivement, son apprentissage chez les elfes avait changé le jeune homme, il avait gagné en sagesse et patience, deux qualités qui lui servaient énormément dans son travail qui le passionnait.

C’est donc au pas, gardant une allure des plus ordinaires, que le célèbre dresseur avançait vers les murailles de Lesyr. Ces imposantes murailles faites de bois et de pierres, qui semblait pouvoir résister à de forts assauts donnait confiance au jeune Dugalop. Pas qu’il avait peur des environs, mais bien qu’il se fût fait plusieurs connaissances ici. Au fil du temps, il avait fini par se créer un itinéraire constant, lui permettant de se forger des amitiés qu’il pouvait entretenir avec les habitants des villages visités.

De son côté, Elros semblait en pleine forme, sa robe noire comme la nuit luisait sous la lueur des quelques torches qui éclairaient la route devant la cité. Ses oreilles bien levées aux aguets étaient attentives à tout ce qui se passait autour d’eux, bien souvent c’était le bel étalon qui avertissait Éric du danger quand la visibilité était réduite. L’étalon adorait ces longs voyages qui lui permettaient de sortir de l’imposante cité. Il était le seul qu’Éric emmenait loin de la ville, que ce soit pour des compétitions équestres ou encore pour voyager. Ces sorties étaient le privilège exclusif de son frère de cœur. Pour les autres montures, c’étaient les apprentis du jeune homme. C’était peut-être dû au fait qu’il était un cheval Elfique, mais Elros semblait être beaucoup plus intelligent que la majorité des chevaux. Cependant plus le temps avançait plus le maître et la monture semblait développer une personnalité similaire, ce qui n’était pas pour leur déplaire.

Le duo approcha de la grande porte et de son poste de garde qui s’occupait de décider si les voyageurs avaient le droit d’entrer ou non. D’une allure lente, Éric s’avança jusqu’au garde qui le regarda avec un air quelque peu suspect. C’est avec méfiance qu’il lui adressa ces quelques paroles.

-Nom et prénom, ensuite, vous me dites ce que vous venez faire ici… en espérant que vous serez convaincant.

Éric sourit doucement et le regarda avec un air bienveillant.

-Dugalop, Éric. Je sais, j’ai un peu de retard ce mois-ci, mais je suis là pour la nuit. Comment allez-vous James?

Puis, tout d’un coup, alors que le jeune Éric retirait sa capuche, le garde du nom de James sembla se détendre rapidement et sourit.

-Eh bien monsieur Dugalop, vous m’avez fait une de ces peurs! Je pensais réellement qu’il vous était arrivé quelque chose! Des brigands sur la route?

Secoua la tête doucement en souriant.

-Non, j’ai eu une opération difficile à faire ce matin, j’ai du quitter Westbridge plus tard que prévu. Si vous le voulez bien James, je resterai un peu demain matin pour discuter avec vous, je suis totalement épuisé.

James hocha la tête doucement, compréhensible que le jeune dresseur veuille se reposer après une journée plus importante que prévu, surtout qu’il avait beaucoup de chemin à faire le lendemain. Doucement, l’imposante porte s’ouvrit dans un bruit sourd, étouffé par la pluie. Doucement le cavalier avança sans un bruit, tel un fantôme qui errait doucement dans la ville. Loin de lui le désir de faire peur, mais toute cette fatigue le rendait des plus silencieux. Il alla porter Elros à l’écurie où il avait acheté un box entretenu par l’auberge qu’il avait l’habitude de fréquenter. Le jeune dresseur entra dans l’auberge de Malzia sans hésiter. D’un geste désinvolte, il enleva sa capuche et s’avança rapidement au comptoir.

-Alors Éric, on décide de risquer d’être sans chambre maintenant?

-Voyons Malzia, ne me dit pas que tu ne m’en as pas réservé une depuis le temps. En même temps, depuis quand tu es complet en cette période du mois?

-Ça va, même chambre que d’habitude, mais qu’est-ce qui c’est passé, j’ai bien cru que tu ne viendrais pas et Raven est tombée malade il y a une semaine.

-Une semaine? Et tu n’as pas pensé à contacter un soigneur dans les villages près d’ici? J’en ai justement formé deux à moins d’une heure à dos de coursier.

-Tu sais très bien que c’est toi le meilleur. Ma petite Raven recevra les meilleurs soins.

-Bon… Je vais allez voir ce qu’elle a attrapé, mais arrête de parler comme ça. Ils sont très bons et méritent d’avoir leur chance. Je suis loin d’être le meilleur et tous ceux que je forme finiront pas devenir meilleurs que moi si on leur laisse leur chance.

Alors que le jeune homme montait pour déposer ses affaires dans sa chambre, il croisa un elfe. Un elfe? Mais qu’est-ce qu’un elfe pouvait bien faire dans les environs de Lesyr? Peu importe, il n’avait pas le temps de s’attarder à faire la discussion même s’il en avait vraiment envie. La chambre était comme toujours, sobre, petite décoration personnalisée pour le dresseur et les missives qui lui étaient adressées étaient sur la table de nuit. Il regarda les quelque dix missives en soupirant et se dit qu’il les regarderait au réveil le lendemain avant de descendre vers les écuries.

À peine fut-il arrivé auprès de la jument qu’il n’eut pas de difficulté à reconnaître le mal pour avoir soignée une fois dans sa vie. Une grippe équine, une semaine que la pauvre bête endurait une grippe équine. Bien sûr Malzia ne pouvait pas comprendre l’imbécilité dont elle avait fait preuve. Rapidement il courut vers l’auberge et aperçu Lyzia qui venait de se faire appeler par son père pour retourner au travail. Avant même qu’elle puisse apercevoir le jeune humain il était déjà sur elle la prenant par les épaules.

-Lyzia! Dis-moi que tu as reçu ma commande de racine de tilleul, le miel, la reine des près et l’écorce de saule? J’en ai besoin immédiatement!

Voyant que la jeune femme ne comprenait pas il prit une grande respiration et la regarda dans les yeux.

-Ma commande, les plantes médicinales que j’ai commandées. Si je ne les ai pas maintenant Raven risque d’y passer.

La jeune fille hocha la tête doucement puis partit rapidement alors que le jeune homme soupirait en s’asseyant sur la chaise libre à la même table qu’Exephoss sans vraiment réaliser que la table était prise. Il semblait vraiment inquiet pour la monture.
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Exephoss Astreiji

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MessageSujet: Re: Le jour où la pluie viendra...   Le jour où la pluie viendra... Icon_minitimeSam 9 Juin - 18:27

L’homme qui fit irruption le tira subitement de ses rêveries passagères - Exeph’ pensait au bon temps qu’il aurait passé avec Lyzia- ce qui suscita chez lui un agacement qu’il eu du mal à dissimuler. Mais quel toupet ! Il aurait pu lui demander la permission au moins !
Quoiqu’en le regardant de plus près, il n’était pas étonné d’un tel manque de manière. Dégoulinant. Cela aurait sûrement été le mot qui l’aurait le mieux qualifié à l’instant même. Trempé de la cape aux chausses, le simple fait de s’assoir quelques secondes avait déjà formé une mare à ses pieds. La maîtresse des lieux seraient tout heureuse de retrouver son parquet dans cet état…
Néanmoins, quelques détails de sa personne attirèrent l’attention de l’elfe. Sa broche notamment. De très bel ouvrage, l’argent qui la composait avait été poli au point d’en être parfaitement lisse. Mais plus que le matériau, c’était ce qu’elle représentait qui le décontenança. Une feuille de chêne de Prudence, d’un vert émeraude éclatant que le temps ne pouvait ternir tellement le travail de l’orfèvre avait été parfait. Une distinction peu commune au-delà des forêts elfiques et encore plus rare quand elle était portée par un individu d’une autre race.
Qui était-il ? Sa présence ici, à ce même endroit que lui ne sembla plus si hasardeuse à l’elfe qui se montra suspicieux… Il devait en discuter avec son père. Il n’aimait pas ces coïncidences et encore moins quand il devait les gérer seul. Un retour dans la chambre s’imposait.
A l’instant où l’idée germa dans son esprit, Lyzia lui permit de trouver une porte de sortie afin de ne pas montrer sa gêne :


« Messire Exephoss, lui glissa-t-elle entre deux commandes, nous venons de changer l’eau de votre bain, c’est à votre tour de vous laver, vous empestez !

- Une délicate pensée de votre part ma dame, répartit-il piqué au vif, sachez que c’est une manière de me protéger de vous et de vos œillades. Moins je suis apprêté et plus mes chances de tomber dans vos filets sont minces ! »

La jeune femme se préparait déjà à renchérir, mais il fut plus prompt et la planta sur place, ses joues s’empourprant de s’être fait reprendre par un individu du sexe opposé.
Se levant avec lenteur, il entama une sortie pour rejoindre les escaliers. Repu et l’esprit embrumé par la bière, il ressentit la lassitude qu’il avait accumulé au cours de la journée. Il avait hâte de profiter des couvertures pour se reposer un minimum.
Ouvrant la porte à la volée, il fut surpris de trouver son père en bonne compagnie. Profitant de son absence, Valacar avait invité une des filles de l’auberge –une brune au décolleté avantageux- à le rejoindre sur son lit pour lui prodiguer un massage. Elle s’attaquait au bas, très bas du dos quand Exeph’ les surprit. Honteuse d’être prise dans une telle situation, la pauvre vira à l’écarlate pendant qu’elle prenait ses jambes à son cou pour reprendre son service.


« Je te l’ai dit des centaines de fois, fit semblant de s’indigner l’aîné, quand je mets une serviette sur la poignée, c’est qu’il ne faut pas entrer, je suis occupé…

- A vrai dire, je n’ai pas vraiment fait attention et quand bien même j’en aurais eu envie, ce que j’ai pu découvrir est trop important pour attendre. En plus, mon bain est encore chaud, je veux me laver. »

Et il ne se fit pas prier pour se débarrasser de ses vêtements puis sauter dans l’eau fumante et transparente de la baignoire de cuivre. Instantanément, toute tension le quitta, comme si la chaleur de ce contact avait libéré son corps du poids des derniers jours qu’ils avaient passé. Néanmoins, cela réveilla également certaines douleurs latentes de son organisme. Sa clavicule notamment, dont la fracture bien qu’ancienne le lancinait à chaque fois qu’il se retrouvait trempé par la pluie et il fallait dire qu’il n’avait pas été épargné récemment !
Prenant conscience qu’il s’était perdu entre l’éveil et le songe, Exephoss ouvrit les yeux pour contempler le vague, mais surtout pour faire part à son paternel ce qu’il avait appris sur Lesyr et sa population. Il ne dissimula aucune des informations qu’il avait pêchées.
Son récit débuta par les nouvelles de la région et du calme plus qu’apparent qu’il y régnait. Ces pendaisons et ces coups fourrés entre voisins n’étaient pas de bon augure. Ils tombèrent ensuite d’accord sur la nécessité de rester le plus possible dans l’auberge. Si l’un d’entre eux rencontraient les dénommés Vayne et Noort, la situation risquerait de s’envenimer.
Bercé par le bruissement de l’eau et détendu, il s’assoupit une dizaine de minutes encore, avant de se souvenir de sa brève rencontre avec le jeune homme aux mauvaises manières :


« J’ai croisé un type plutôt intéressant tout à l’heure, commença-t-il l’esprit encore embrumé par sa courte sieste, malpoli et vraiment sale, mais reconnu par nos pairs…

-Il serait mieux de l’éviter lui aussi, l’interrompit son père, moins nous aurons à côtoyer les amis de Prudence et mieux nous nous porterons. »

Il était en train de fouiller parmi leurs affaires et bien qu’il lui tourna le dos, Exephoss comprit à son ton que leur discussion à ce sujet s’arrêtait. Toute conversation touchant de près ou de loin leurs terres natales était une raison pour irriter Valacar d’ailleurs. Il avait bien tenté à deux reprises de lui tirer les vers du nez et s’en était attiré les foudres de son aîné, à tel point que sa seconde tentative lui laissait encore des frissons à chaque fois qu’il se la remémorait. Jamais il n’avait eu peur de son père jusqu’alors, mais la froideur et l’agressivité dont il avait fait preuve ce jour-là lui avait fait comprendre qu’une blessure profonde saillait le cœur, le corps et l’esprit de celui-ci. Le mystère avait toujours fait partie de leur vie, le jeune elfe avait lui aussi ses secrets qu’il ne souhaitait pas lui révéler, du moins pas encore. Une autre fois, dans une autre situation sûrement, cela valait mieux pour tous les deux.
Il venait tout juste d’enfiler son chemisier et passait la tête par le col quand il entendit exploser dans son dos :


« Où est cette satané pipe ! Pesta Valacar tout en trépignant comme un gamin, je suis sûr que tu l’as laissé traîner dans le chariot…

-Baisse d’un ton, s’emporta à son tour Exeph’, je ne suis pas cette rondouillarde avec laquelle tu jouais avant que je n’entre. Si tu désires tant fumer, va donc faire un tour dans l’écurie ou bien tu apprendras à t’en passer un peu !

-Je ne peux pas, lui répliqua l’autre un sourire niais aux lèvres, je suis malade et encore trop faible pour quitter notre chambre…

-Tu me tapes sur les nerfs ! Puis après quelques secondes : Si ça peut me permettre de ne plus t’entendre geindre comme un gosse je vais la chercher. »

Il s’en fut. Supporter son père quand il était d’humeur taquine revenait à tenter de ne pas le tuer !
Ses pas le ramenèrent là où il était une heure plus tôt…
La soirée avait bien avancée dans la salle commune et les tables vides étaient plus nombreuses. Malgré tout, les éclats de rire perduraient et l’ambiance semblait s’être améliorée. Un vieillard aux cheveux longs et raides avait même sortie sa flûte et entamé un air plutôt joyeux que reprenaient en cœur les clients les plus proches. Une des serveuses, le visage rougi, s’était assise sur les genoux d’un homme au nez proéminant qui lui collait des baisers dans le cou, tandis qu’à l’autre bout de la grande pièce, la bande d’amis avait débuté une partie de carte dont le perdant devait enfiler son verre d’un trait. A son entrée, ces derniers tournèrent d’ailleurs la tête dans sa direction et le dévisagèrent quelques secondes. Ce qu’ils lui voulaient, à vrai dire, Exephoss n’en avait rien à faire, mais il aurait mieux valu pour eux qu’ils ne viennent pas trop le chatouiller, son agacement n’était pas encore dissipé depuis sa prise de bec avec Valacar.
Une caresse sur son bras le tira de ses pensées et il se retrouva face à Lyzia. Décidemment, elle ne le lâchait plus !


« Il y a un souci Messire, s’inquiéta-t-elle, l’auberge est un peu bruyante ce soir, mais nous allons bientôt fermer. Veuillez nous excuser si vous avez du mal à trouver le sommeil par notre faute.

-Ne soyez pas embarrassée Lyzia », le ton rassurant de l’elfe la détendit un peu, avant que son regard ne se porte vers le groupe de jeunes hommes. Elle se rembrunit alors. « Pour vous dire la vérité, nous ne sommes pas encore couchés. Je désirais seulement rejoindre les écuries pour y récupérer notre nécessaire à fumer qui doit trainer dans un coin de notre chariot.

-Je viens avec vous, son visage s’illumina, les portes sont fermées quand la nuit tombe. Par contre la pluie ne s’est toujours pas arrêtée, il va falloir faire attention à ne pas trop se mouiller ! Vous venez ? »

Il ne fît même pas mine de refuser l’invitation car en toute sincérité, il en était très content. Il y avait de la paille en plus dans l’écurie. Un sourire naquit sur ses lèvres et c’est avec lui qu’il parti à la suite de la jeune femme. Elle se déplaçait de toute sa grâce féminine avec une telle sensualité qu’il lui était impossible de résister à l’attraction de ses hanches. Son parfum l’enivrait comme s’il avait bu et le faisait tituber. Il succombait à son charme alors qu’elle ne faisait pas grand-chose pour le faire tomber dans ses filets. Il devait se refreiner, ce n’était plus un enfant quand même ! Leur trajet lui sembla durer des heures tellement il était perdu dans ses pensées et pourtant, ils arrivèrent à leur destination.
A la lueur de la torche, Lyzia le guida parmi les box et les panneaux de bois jusqu’à atteindre leur but. Rast passa l’encolure dans l’allée ce qui lui permit de recevoir une caresse sur le museau de la part de son propriétaire. Ensuite, il pénétra dans le chariot et mit quelques minutes à regrouper ce dont il avait besoin. Tirant la toile encore un peu humide, il passa au travers, sortit et mit pied à terre.
La jeune femme semblait l’attendre avec impatience et à son retour, elle posa sur lui ses yeux bruns et l’observa plus avidement qu’auparavant. Elle se rapprocha alors de lui -ou plutôt glissa- et une fois à sa hauteur, elle l’embrassa délicatement dans le cou.


« J’ai tant espéré que ce jour arrive, susurra-elle à son oreille, je dois vous dire Exephoss que je ne sais pas du tout ce que je dois faire, mais ce que je sais, c’est que c’est avec vous que je souhaite le faire…

-Faire quoi, bredouilla-t-il bêtement, c’est que… moi non plus, je… je ne sais pas quoi faire. Cela ne me semble pas convenable en plus. C’est si… rapide ! »

Reculant un peu son visage pour mieux regarder l’elfe, elle lui sourit avec tendresse tout en lui caressant sa barbe naissante qui lui parsemait la mâchoire depuis quelques jours. Son souffle effleurait sa peau et lui faisait parvenir des arômes de vanille. Sa tête en tournait. Dans ses yeux, il pouvait lire une passion indescriptible. Mais qu’avait-il fait pour l’avoir à ses pieds aussi facilement ? L’incompréhension le disputait à l’excitation, à tel point qu’il ne savait plus comment agir.
Un bruissement dans la paille derrière lui fit l’effet d’un seau d’eau et le tira brutalement de sa torpeur. L’individu qui arrivait faisait trop attention à rester discret pour être accompagné de bonnes intentions. Se retournant vivement, il manqua de faire tomber Lyzia qui sursauta devant une réaction aussi brusque.
Face à lui, le jeune homme amoureux –celui qui subissait les moqueries de ses amis- avançait à pas lent dans leur direction. Dans sa main, ses doigts se crispaient sur la dague d’un poignard grossier mais dont le fil semblait en parfait état. Exephoss comprit. Ce n’était pas de n’importe quelle fille que le pauvre diable s’était entiché, c’était de celle que le jeune elfe venait à l’instant d’embrasser. Cette dernière prit la dimension de la situation car elle se mit entre les deux mâles, les mains en avant dans un signe d’apaisement. C’est ensuite sur un ton rassurant qu’elle entreprit de s’expliquer :


« Aldam, commença-t-elle, qu’est-ce que tu fais ici ? Pourquoi tiens-tu ça dans ta main ? Tu…

-Ecarte-toi Lyzzzia, répondit l’autre, un cheveu particulièrement gênant posé sur la langue, z’ai un bezoin de dizcuter d’homme à homme avec ton ami. D’ailleurs, il va lâsser ta main… tout de suite !

-Si vous faites bien attention Sieur La Langue, ironisa Exephoss, je l’ai lâché depuis votre arrivée …

-Ferme-la ssale elfe, le dénommé Aldam beuglait comme un déséquilibré, ss’est ma future femme que tu tousses avec tes ssales pattes ! Tu vas me le payer z’peux te le zurer ! Les gars ! Ramenez-vous !

Comme le type l’avait souhaité, le loquet de la porte grinça quelques secondes et celle-ci s’entrebâilla. Par l’ouverture défilèrent ses complices, des matraques de bois et des bâtons comme seul équipement. Du moins, par rapport à l’elfe, c’était déjà beaucoup ! A part ses mains dont il savait sommairement se servir en combat singulier, il n’avait pas vraiment de quoi se montrer sous son meilleur jour. Espérons qu’il ne prenne pas une correction trop importante…
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