Céleste Fantaisie
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Forum RPG de fantasy médiévale
 
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L'avenir des peuples dépendra des peuples.
Le Peuple de l'Avenir, lui, dépendra de l'Avenir...
[Louise Abraham]

Par les Chutes ! Quand il fallait gagner une bataille,
l’Histoire ne retenait pas l’honneur.
L'Histoire retenait le vainqueur.

[Adriano Di Marechialo]

L'amer est l'écume du souvenir.
[Camiy Saint-Syr]

Ils me reprochent d’abuser de la crédulité des gens.
Pourtant, mon métier est semblable à celui du berger:
j’élève des moutons dans le but de les tondre…
[Ometeotl Jahar]

Il vaut mieux se retrouver devant des Orcs en colère plutôt que devant des nobles
et des politiciens.
Quand un Orc veut te tuer, il le fait savoir clairement
et, généralement, sous tes yeux.
[Barry Toothpick]

Miséricordieux, j’avalerai vos supplications, délices de ma victoire !
[Rubis Solime De Babaux]


Le proverbe "Il faut battre le fer tant qu'il est encore chaud" marche aussi avec les elfes...
[Walgrim Grindal]

Litanie de larmes, symphonie en pleurs majeurs.
Rater une mesure, repartir à zéro. Mélodie funeste.
Danse macabre, l’effleurer et puis s’en retourner pleurer.
Seul.
[Sheren]

Il suffit d’un seul regard
entre deux coups de hache et quelques têtes coupées
pour que leurs destins soient scellés à jamais.
[Kalea Grindal]

Ma soif de vengeance s’est tue dans un murmure :

Le silence…
[Cronose]

Le pire n'est pas de mourir, mais d'être oublié.

[Erwan D. Layde]

Il n'existe ni de mauvais, ni de bon,
Seulement des divergences d'opinion.
[Isarus]

La maîtrise d'une épée doit être apprise, exercée et maitrisée. Le jeune apprenti du forgeron ne commence pas
par forger une belle épée
pour le prince. L'apprentie tapissière ne tisse pas le tapis préféré de la reine
avec ses premiers fuseaux.
Ainsi, le rhéteur fait ses premiers discours à son miroir et le soldat se bat d'abord
contre un mannequin, et non contre son ennemi mortel.

[Maël Theirmall]

L'Harmonie passe aussi par la Diversité,
tel le ciel embrasé d'une soirée d'été.
[Laranith]

Un par un, il traîna les corps jusqu’à la falaise et les jeta à la mer afin de leur offrir une sépulture rapide...

Et afin de libérer la clairière de ces putrides émanations. La nature n’avait pas à contempler la folie des hommes.
Elle n’avait pas à supporter la barbarie des êtres qu’elle avait un jour engendré...
[Trucid]
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 "Témoignage sur l'Histoire"

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AuteurMessage
Isarus

Isarus


Messages : 45
Date d'inscription : 02/03/2012

"Témoignage sur l'Histoire"  Empty
MessageSujet: "Témoignage sur l'Histoire"    "Témoignage sur l'Histoire"  Icon_minitimeDim 4 Mar - 14:30

"Témoignage sur l'Histoire"  Prface

    Isarus, ange de la Plaine de Céleste, 998 après le Syncrétisme. Voilà donc l’étrange individu que je suis.
    En cette heure qui se meurt, je ne cesse de plonger mon regard dans les tréfonds de cette encre fuligineuse, ne sachant pas encore si j’oserais y plonger l’extrémité de ma plume.
    Mais voilà qui est fait.
    Je me lance dans une eau glaciale et sans fond : celle qui me murmure de ses bruissements l’Histoire complexe d’un monde en perdition, ou devrais-je dire, de trois mondes en perdition. Je ne sais point encore quelle motivation me pousse à rédiger cela. Peut-être celle qui permettrait aux générations, aux ethnies, aux peuples futurs de posséder un quelconque témoignage sur la vie de leurs ancêtres, même si cela doit être le témoignage d’un vieillard déplumé.
    Le monde a subi plus de changements en un millénaire qu’en une vingtaine, et je pèse mes mots. Où cela nous mène-t-il ? Qui sait ? Que fait le Créateur, notre Père à tous ? J’en viens à me demander s’il a réellement fait quelque chose un jour, doutant du même coup de ma foi.
    Bref, je salis ce parchemin de ma fébrile plume sans véritablement conter l’Histoire du monde. Le moment est venu d'y songer.

    Vous lirez, au travers des pages de ce vieux grimoire, le témoignage de feu Olarion, Archange du Paradis, contant les évènements s'étant déroulés avant et pendant le Syncrétisme. Puis viendront les miennes, comme témoignage du monde actuel, de l'an 0 à nos jours.

    Aujourd'hui, les temps se sont apaisés dirait-on, mais comme le dit la voix des sages, ne serait-ce pas finalement le calme avant la tempête ?



"Témoignage sur l'Histoire"  Autempsdesmondesdistinc

Témoignage d'Olarion, Archange du Paradis
Rédigé peu après le Syncrétisme
Cité dans l'ouvrage très controversé d'Isarus : Témoignage sur l'Histoire
Manuscrits originaux placés dans le Musée de l'Histoire et des Arts Antérieurs de Louise

    Les souvenirs de cette époque coulent encore devant mes yeux telle une rivière que le temps ne saurait jamais assécher.
    La nostalgie m’enlacerait-elle ?


    Le Paradis,

    Ainsi nommions-nous notre jolie planète, riche et fertile quoique petite. Mon peuple, composé exclusivement d'anges, menait une vie des plus paisibles, civilisées, respectables. Les familles y étaient heureuses, les cathédrales grandioses et immémoriales, la religion toujours aussi sacrée et inattaquable, les animaux angéliques et adorables, les villes saintes et fleurissantes, les royaumes en paix et fraternels.
    La politique de la Principauté plaisait à la population. Dieu tout puissant était vénéré comme jamais il ne l’avait été. Le Puits de Convergence, sorte de gouffre aux énergies mystiques démesurées, était enfin sous contrôle de la civilisation sainte. Du moins le croyions-nous. Les Cinq Archanges, groupe religieux étonnement fermé servant exclusivement à la surveillance du Puits, se faisaient discrets dans leurs actions sans être trop secrets. L’accès à la connaissance pour chaque ange avait été rendu possible grâce à la construction de bibliothèques titanesques. La capitale du Paradis, du nom de Firmament, était la le lieu privilégié de tout grand érudit. Notre monde était riche, notre monde était puissant, notre monde était… le nôtre.


    La Terre,

    Était bel et bien une autre planète, étonnement plus grande que Le Paradis dois-je dire. Sa population était variée et, selon les dires des Cinq Archanges, impure à notre civilisation. Deux Puits de Convergence perçaient la surface de la Terre. Des puits mystiques qui, même s'ils étaient situés sur cette planète intermédiaire, étaient contrôlés divinement - pour ne pas dire magiquement - par le Paradis. Une fraction très infime de la population terrienne semblait avoir conscience de leur existence mais, face à la suprématie archangélique, cette fraction aurait bien été incapable de leur ravir le contrôle.
    Entre les Hommes et les Orcs, les Elfes et les Nains, quelle drôle de planète était-ce là ! Ces diverses ethnies aux mentalités si dissemblables vivaient sur la surface de ce globe comme si leurs dieux, tout aussi étranges et impurs qu'eux, les avaient jeté là sans logique aucune. Leurs dieux ? Oui. Les Elfes vénéraient la Nature en majeure partie, avec une foultitude de religions annexes plus ou moins tolérées. Les Orcs vénéraient tout et n'importe quoi. Les Nains étaient polythéistes à un point tel que seule le terme hérésie pouvait qualifier leurs croyances. En revanche les Hommes, étrangement, vénéraient Dieu comme nous le vénérions. Cela avait le don de fréquemment inquiéter les Cinq Archanges, directeurs divins des Puits. En effet les prières humaines, directement adressées à Notre Saint Père, semblaient résonner et perturber la puissance des Puits de Convergence. Ainsi les humains, malgré cette longévité si brève, se plaisaient à suivre les mêmes préceptes religieux. Leurs églises, quoique difformes et minuscules, paraissaient étrangement similaires à celles ériger par nous autres les anges.
    Les Elfes, tout de même, semblaient moins impurs et moins fébriles, possédant une longévité beaucoup moins ridicule. Les Cinq Archanges gardaient néanmoins un œil vigilant sur ce royaume aux allures sages et disciplinées, en raison de leur maitrise si exacerbée aux arts mystiques. Mais il faut bien l'avouer, leurs esprits de conquête étaient, apparemment, inexistants. Sans doute était-ce la civilisation la plus sage de la Terre, expliquant sans doute la répugnance moins frappante que marquait le Peuple Saint du Paradis à leur égard.
    Les Nains, ou les «court sur pattes» : Etranges individus. Ceux-là se terraient sous cette terre bafouée par le sang des puériles batailles, profanant le secret des montagnes juvéniles.
    Les Orcs n'étaient autre que des horreurs commis par une quelconque malédiction. Usant des rudiments du langage humain et de leurs propres dialectes désordonnés, sans réelles grammaire ou conjugaison, ils ne possédaient cependant pas de régimes politiques structurés. Prônant la loi du plus fort, leurs territoires n’étaient que ruines et décombres… ou bordels immenses…


    L’Enfer,

    Était autrement nommé comme étant la Terre des Exilés par les peuples Saint et Terrien. Cette planète était, à proprement parlé, une véritable boule désertique possédant un seul Puits de Convergence. Son gigantisme n’était comblé, paradoxalement, que par des déserts, des vides raciaux extrêmes.
    Le Peuple Infernal se composait de quatre ethnies distinctes aux ententes plus ou moins cordiales qui, malgré leur petit nombre, se partageaient l’Enfer de manière anarchique.
    Le premier royaume était celui des Anges Déchus, nommés aussi Anges Noirs. Cette civilisation n’était composée que d’Anges et d’Archanges aux ailes sombres, aux cœurs pourris par les murmures endiablés du fils corrompu de Notre Père : Lucifer.
    Le second territoire se décrivait comme un reflet antagoniste de la civilisation Elfique. Les sombres représentants de ce royaume étaient nommés Elfes noirs, drows, ou encore drushiis.
    La troisième civilisation, sanglante à souhait, était celle des Vampires. Ces derniers étaient connus comme étant des humanoïdes nocturnes, fuyant l’Astre du Jour dés que celui-ci osait inonder l’Enfer de ses larmes rayonnantes.
    Enfin, le dernier royaume était bel et bien celui des lycanthropes, ou loups-garous. Puisant leur magie, nécessaire à leur transformation, de l’astre nocturne, ils semblaient être les parfaits ennemis d’une race dite vampirique.
    L'Enfer était une planète particulièrement éloignée du soleil qui, selon nos croyances religieuses, était le cœur même de Notre Saint Père à tous, du Créateur, de Dieu. Le Peuple Infernal voyait donc ses nuits s'éterniser et ses journées ne durer que quelques petites heures. Le Soleil était loin, trop loin...

    C’était donc le temps des Mondes Distincts durant lequel les seuls contacts entre les différentes planètes se faisaient par le biais des Puits de Convergences, eux-mêmes exclusivement sous la domination angélique.
    Pauvres petits arrogants crétins que nous étions alors...



"Témoignage sur l'Histoire"  Deladchancedespeuples

Témoignage d'Olarion, Archange du Paradis
Rédigé peu après le Syncrétisme
Cité dans l'ouvrage très controversé d'Isarus : Témoignage sur l'Histoire
Manuscrits originaux placés dans le Musée de l'Histoire et des Arts Antérieurs de Louise

    Les cloches de Firmament ne cessaient jamais de sonner, prévenant de la nouvelle tempête qui allait déferler sur nos contrées saintes et immaculées. Chaque nouvelle prévention était plus forte encore que la précédente. Je me souviens encore des chérubins hurlant aux bras de leurs mères affolées. Je me souviens encore des habitats aux murs éclatants, mais aux portes et aux volets clos. Plus personne n'osait mettre l'aile dehors, de peur de recevoir la foudre divine. La colère de Notre Saint Père était tout bonnement incompréhensible. Son souffle arrachait arbres et toitures. Les cathédrales immenses se fissuraient et les archanges se devaient de quitter leurs basiliques meurtries par la haine des séismes. Le ciel s'assombrissait de plus en plus, et notre jour de vingt-deux heures contre seulement deux heures nocturnes, s'amoindrissait d'années en années... de mois en mois... La Principauté rapportait des constats horrifiants... Les trois planètes distinctes : le Paradis, la Terre et l'Enfer, se rapprochaient inexorablement l'une de l'autre. Le soleil, l'Astre du Jour, le Cœur de Notre Père s'éloignait, comme pour punir l'affront que les peuples ignoraient avoir commis.
    Les mers grondaient, terrorisées et colériques à la fois. Les étoiles décidaient de gifler la surface des planètes, harassant parfois des villes entières sous leurs déflagrations monstrueuses. Les montagnes mouraient, se recroquevillant sur elles-mêmes. Le temps devenait fou, encore que le mot fût bien petit pour décrire le cataclysme qui se déroulait devant nos yeux. Mais le plus terrifiant restait à venir... et cela, nous l'ignorions. Nous croyions bel et bien en la fin des temps. La fin de toute vie, comme il était écrit dans les livres saints. Nous attendions le Jugement dernier... Celui-ci n'est jamais arrivé.

    Alors que chaque peuple priait ses propres divinités, que les civilisations élaboraient de futiles stratagèmes pour sauver une poignée de leur ethnie, les Puits de Convergences se mettaient en action. Le contrôle d’une telle énergie mystique demeurait finalement totalement inconnue. Les Cinq Archanges, qui croyaient prétentieusement les maitriser, s’étaient vus prendre une claque phénoménale lorsque ces gouffres sans fond s'étaient soudainement dilatés. Toutes les lois édictées par la physique, par les mathématiques, par les sciences générales, se virent totalement détruites par cette explosion inopinée de magie. Les distorsions de temps et d’espace englobèrent des cités entières, autant au Paradis qu’en Enfer ou sur Terre.

    Les pertes saintes, terriennes et infernales étaient considérables. Des milliards d’âmes demandèrent l’accession au monde de l’Au-Delà en l’espace d’une décennie. Certains esprits furent condamnés à rester esclaves des distorsions et des violents caprices du temps. La remise en question de l’existence de Notre Père fit scandale auprès des archanges et de la Principauté. La folie effleura chaque cœur du bout de ses doigts ardents, consumant telles les flammes d’un brasier la raison des nations. Les royaumes perdaient la tête…

    Les Puits de Convergence s’ouvrirent.
    Ils s'ouvrirent tels des cercles gigantesques à la surface noire de jais, des tourbillons colossaux emplis d’un liquide sombre d’une nuit sans étoile. Voilà en tout cas ce à quoi ressemblaient ces monstruosités magiques qu’aucun être n’aurait su calmer à lui seul. La population comparait ces disques bruns à d'ineffables tornades enchâssées dans le sol. Des tornades qui avaient le pouvoir d’englober chaque élément se trouvant en son pourtour grandissant. La bouche béante et fuligineuse avalait n’importe quoi, arrachant parfois des bâtiments entiers. Qui pouvait alors savoir ce qui se déroulait de l’autre côté de cet écran noir ? Absolument tout le monde fuyait sans savoir réellement ce que cela pouvait bien être. Malédiction ou bénédiction offerte par Notre Seigneur ? Rien ne portait à croire en tout cas que quelque chose de bon puisse se cacher au-delà de cette encre noire…

    Les Puits de Convergence, quelques années plus tard, furent parfois considérés comme étant des êtres purement maléfiques doués d'une conscience supérieure. Un délire, ma foi, nourri par les groupuscules fanatiques qui naissaient un peu partout. L'activation de ces gouffres démentiels, ainsi que leur croissance démesurée, s’expliquèrent peu à peu par le fait que les planètes se rapprochaient l'une de l'autre de manière inévitable, confrontant ainsi de plus en plus la puissance magique qui les enivrait. Mais personne ne sut expliquer le pourquoi de ce rapprochement si soudain… Personne…



"Témoignage sur l'Histoire"  Lesyncrtisme

Témoignage d'Olarion, Archange du Paradis
Rédigé peu après le Syncrétisme
Cité dans l'ouvrage très controversé d'Isarus : Témoignage sur l'Histoire
Manuscrits originaux placés dans le Musée de l'Histoire et des Arts Antérieurs de Louise

    Le rapprochement des trois planètes se poursuivaient. Les mœurs se faisaient moins tendues, comme si une terrible habitude naissait un peu plus chaque jour. Chacun se levait avec cette image de plus en plus grossie de deux sphères merveilleuses logées aux creux de la voûte céleste. Cela faisait bien plus d’une vingtaine d’années que ces évènements cataclysmiques avaient débuté et, apparemment, ils ne semblaient guère désireux de disparaître. Les pertes paraissaient moins faramineuses. Nous faisions face à un nombre énormément moins conséquent de victimes. La cause en était simple : la majeure partie de la population avait déjà été décimée depuis plus d’une décennie.

    Des délires inconcevables voyaient le jour au sein des peuples. Certains charlatans se proclamaient comme étant des élus directs de Dieu, Notre Père, comme si ce dernier avait décidé de punir à mort les pêcheurs que nous ignorions être. Les anges les plus fébriles mentalement se plaisaient à croire cet élan de fallacieuse espérance. Tandis que d’autres se révoltaient ardemment contre ce genre de pratique.
    Bien entendu, moi, Archange Olarion, je parle majoritairement de ma planète, de mon univers propre que je côtoyais chaque jour, mais la situation était relativement semblable en Enfer comme sur la Terre.

    J'ai vu notre religion et notre politique faiblir devant cette cacophonie. Les villes étaient saccagées, les plaines ensanglantées, les forêts carbonisées et les montagnes fatiguées. Alors que la mer, elle, était sans doute la seule à oser encore tonitruer sa colère.
    Mais un certain jour d’été, nous en vînmes à parler du… Syncrétisme.

    Les planètes s’effleuraient, étonnement proches, sorties de leur orbite depuis déjà plus de vingt ans. Nous priions Notre Seigneur de nous accepter auprès de lui comme les nouveaux-nés que nous étions, et que nous sommes toujours d’ailleurs...
    Alors que nous pensions notre fin nous emporter vers les contrées méconnues de l’Au-Delà, nous fûmes violemment surpris par une multitude d’évènements que nous n’attendions point. Le Puits des Convergences du Paradis, mais aussi ceux de tous les autres peuples, se mirent à vibrer et à chanter d’une voix grave que nous n’avions jamais entendu jusque là. Les terres s’effritèrent tel du parchemin vieux de mille ans, l’éther, lui, s’enflamma brusquement. Nous autres Archanges crurent tout d'abord à une œuvre satanique, tout droit sortie des entrailles pourrissantes du Mal.
    Je ne l’ai jamais vu comme tel, au contraire, tout m’a paru si limpide face à ce torrent de flammes.

    Par la suite, je me dois de vous expliquer le pourquoi de ce calendrier. Pour votre gouverne, voilà les quelques définitions du terme syncrétisme : fusion de différents cultes ou de doctrines religieuses, tentative de conciliation de diverses croyances en une nouvelle qui en ferait la synthèse, combinaison plus ou moins harmonieuse d’éléments hétérogènes issus de différentes doctrines philosophiques ou visions du monde, être ou objet qui résulte de cette rencontre, de cette union…
    Le terme de fusion apparaît donc fréquemment et semble être l’élément porteur de cette définition… de notre monde également. Pourquoi ?

    Ce premier jour de l’an O, qui marqua le début de notre calendrier à tous, fut ponctué par la fusion des trois planètes en une plate-forme démesurée. Vous ne comprenez peut-être pas ce que je dis, ce qui est tout à fait normal. Ceci demeure un phénomène incompréhensible, certes, mais qui a bel et bien eu lieu :
    Les deux planètes, Terre et Enfer, bafouaient à présent notre ciel telles deux grosses tâches sur un drap d'azur. En y observant de plus près, il était possible de voir les sphères se fissurer, se fragmenter, puis se dilapider juste au-dessus de nos yeux. Telle une orange que l'on épluche avec des doigts invisibles, les planètes voyaient leur écorce s'arracher avec une lenteur infinie. Des îles volantes naissaient de toute part dans une cacophonie apocalyptique. Des bâtiments ou même des villes entières, appartenant tantôt à la Terre, tantôt à l'Enfer, s'écrasaient sur nos sols saints tels des météores. Pire ! Lorsque je regardais l'horizon de ma propre planète, je constatais avec horreur que celui-ci s'élevait vers les cieux, décollés du Paradis par ces mêmes doigts invisibles.
    Sans crier gare, les Puits cessèrent finalement leur chant. Comme si le Saint Père nous considérait indignes d'être les spectateurs de l'apocalypse, un évènement ahurissant se produisit. Tous les êtres encore en vie, ayant eu la chance miraculeuse de survivre face à ces cataclysmes, sombrèrent dans une inconscience proche de la mort.

    A présent, nous voilà tous réunis en un même lieu : Une terre plate. Une terre plate d’où la mer s’évacue petit à petit, plongeant ses milliards de larmes aux lèvres du néant, au bord du gouffre, au bout du monde…
    Les contrées connues furent toutes changées. Certains lambeaux de territoires appartenant au Paradis se virent échoués aux creux des montagnes, les landes de la Terre s’agrippèrent aux plaines, tandis que l’Enfer s’accapara d'étranges forêts. Et ceci fut le résultat de la puissance de tous les Puits de Convergence réunis.

    En effet, leur magie semblait avoir crû d’années en années et ils en vinrent à avaler littéralement les trois mondes encore distincts. Ce fut ainsi que par une journée éclatante, une nuit noire vint déchirer de son voile ténébreux les cieux azurés, emportant avec elle les différentes villes, les différents paysages ainsi que les populations entières. Chaque être doué de conscience fut alors plongé dans un coma aux durées indéterminées, entre la demi seconde et l’éternité. Personne ne se souvint de cet instant sibyllin. Nous nous réveillâmes sur de nouvelles herbes fraîches et humectées par la salive de l’aube, d’autres brisèrent leur inconscience aux creux des cités silencieuses et échouées en cette nouvelle terre, en ce nouveau monde. Certains, se virent perdus aux creux d’un désert dit chimérique d’où naquirent de sombres légendes.
    Depuis l'Apocalypse, que nous préférâmes nommer le Syncrétisme, Anges, Elfes, Hommes, Nains, Orcs, Anges Déchus, Drows, Vampires et Lycanthropes vivent… ou du moins survivent… sur une seule et même terre : le Plaine de Céleste.

    Depuis ce jour, nous sommes les marionnettes de divins caprices, de mystiques humeurs, ou pourrais-je même dire, de célestes fantaisies...



"Témoignage sur l'Histoire"  Capricedespeuples

Témoignage d'Isarus,
Ange exilé de la République d'Ether, Membre de l'Ultime Alliance

Extrait de l'ouvrage très controversé : Témoignage sur l'Histoire

    Cette période demeure ancrée au plus profond de mon esprit pareille à une lame qui ne cesse de remuer au cœur de cette blessure si peu cicatrisée.
    A travers ces paragraphes, je serai sans doute moins manichéen que ne l'était feu Olarion, Archange de son temps. En effet, presque 1000 années se sont écoulées depuis lors, et les perceptions du monde, beaucoup moins religieuses que celles d'antan, ouvrent à de nouvelles possibilités...

    Alors que les neuf ethnies différentes s’éparpillaient sur la globalité de la plate-forme, couramment nommée : la Plaine de céleste, les rancœurs furent tirées de l'imaginaire, autrefois contées par les écrits saints, et furent plongées dans un monde, hélas, bien trop réel.
    Les Elfes détestaient les Nains et réciproquement. Ces derniers vomissaient les prétendus imbéciles d’Orcs qui gueulaient leurs chants guerriers. Les Hommes érigeaient déjà une construction écœurante, le Rideau de l'Utopie, servant, apparemment, à les protéger des dits envahisseurs alors que ceux-là n’étaient pas plus chez eux que nous autres du Peuple Saint ! Les Anges, à la manière elfique, se repliaient entre les pointes aiguisées des Épées du Ciel, les fameuses montagnes, plus qu’extraordinaires, originaires de notre belle et défunte planète : le Paradis. Les Vampires étaient craintifs, ce qui causa la stupéfaction des Hommes qui nourrissaient leurs puériles légendes sur le diabolique suceur de sang. Ils voyaient cette ethnie comme étant les êtres les plus mesquins et sadiques que l'univers ait jamais porté. Quelle ne fut pas leur surprise ! Certes, certains étaient fort attirés par la voix endiablée d’un fils déchu du Saint Père, mais la plupart demeuraient en repli, déguisé par ce long manteau de nuit qu’ils affectionnaient tant, dérobant ainsi leur regard au soleil. Les Elfes Noirs, ou Drows, étaient, eux, horripilés par la végétation et la lumière de l’Astre du Jour. Ils se terraient parfois sous terre tels des cloportes. Telle était en tout cas l'image que les autres peuples avaient d'eux. On les taxait de sadisme et de cupidité, envahissant les villes sombres, allant de la célèbre capitale Endiablée à l'humide Port-Abysse. Certes n’obéissaient-ils à aucune règle apparente et la survie du Peuple Infernale leur importait peu, mais certains d'entre eux surprirent néanmoins en apparaissant beaucoup moins démoniaques qu'escompté. Quant aux lycanthropes, ils s’emprisonnaient par meutes sous la Sylve de l’Erreur, exclus d’un monde qui les effrayaient et pour lequel ils ne ressentaient que haine et horreur. A l'inverse des Vampires, ils s'acceptaient et ne reniaient nullement leur double apparence. Enfin, les Anges Noirs s’entendaient sans doute le mieux avec les Elfes Noirs. Allez savoir pourquoi…

    Les guerres faisaient rages. Personne n’était allié avec personne, tout le monde était l’ennemi de tout le monde. Un tumulte que seule la connerie de l’être pensant savait ériger ! Et croyez-moi, cette vulgarité soudaine de ma part est mille fois justifiée ! Même les Archanges balançaient leurs troupes angéliques au cœur de la bataille. Les Efles, eux, s’en tiraient mieux. Leur royaume, protégé par une véritable barrière naturelle : La Forêt de Garoochia, empêchait quiconque d’approcher de leur capitale sans être pris sous les centaines de rafales de flèches. L’agilité de ces êtres, leur souplesse ainsi que leur discrétion leur permettaient sans conteste de se rendre d’un bout à l'autre de leur forêt en un temps frisant l'aberrance. Leur territoire, en paix, était violemment jalousé par les autres ethnies qui demeuraient, pour la plupart, impuissantes.

    Les batailles empalaient les armées humaines sur de milliers de hallebardes. L’océan brûlait sous les tirs enflammés des balistes de guerre. Ce qui valut à cette étendue bleue son appellation significative : l’Ardent Océan. Les pirates en profitaient ardemment afin de piller les villes portuaires telles que Port-Ecume, Onire, Saphir et d'autres encore qui, de surcroît, n’étaient plus protégées par leurs flottes parties batailler.

    Les Nains raffolaient des guerres terrestres qui se voulaient beaucoup plus horribles. Ainsi prouvaient-ils leur étonnante capacité à combattre. Les Orcs eux, effrayaient comme jamais aucune ethnie n’avait effrayé auparavant. Je me souviens encore de leurs gueulements horribles qui me firent dresser les plumes plus d'une fois. Le seul recours face à cette nation dévastatrice était sans doute l’intelligence et l’élaboration de stratégies astucieuses, tant leur nombre et leur force étaient étonnants.

    En définitive, ce millénaire fut le théâtre de guerres insensées. On se battait pour des idéaux religieux, presque fanatiques. On s'entretuait pour des lopins de terre, des fiertés bafouées, des prétendues puissances à démontrer. Ponctuée par des conflits de plus en plus nombreux et sans but apparent, cette période fut nommée Le Caprice des Peuples et s’étendait de l’an O à l'an 978 après le Syncrétisme. Elle fut également nommée comme étant : La Guerre de Mille Ans, bien que ce ne soit pas sa durée exacte et que les batailles, bien que nombreuses, ne se déroulèrent pas de manière continue. Des mois, des années voire des décennies de trêve ponctuèrent Le Caprice des Peuples.
    Aux alentours de l'année 950 après le Syncrétisme, les guerres commencèrent à décliner franchement, essoufflant peuples et dirigeants. Le commerce, porté par les marchands et leurs vagues de profits financiers impressionnants, rapprochèrent peu à peu les pays d'un climat qui n'avait jamais été aussi proche de la paix.

    Finalement, en 974, une certaine femme issue de l'ethnie des Hommes, du Royaume de Nastre, et du nom de Louise Abraham, épousa le Roi Desmond Ier. Une Reine de cette envergure arrivait à point nommé.
    Ce fut alors à cette période que les choses changèrent quelque peu.



"Témoignage sur l'Histoire"  Ultimealliance

Témoignage d'Isarus,
Ange exilé de la République d'Ether, Membre de l'Ultime Alliance

Extrait de l'ouvrage très controversé : Témoignage sur l'Histoire

    Les guerres faisaient à présent partie du passé.
    Louise Abraham, comme je vins à en parler précédemment, devint reine en 974 après le Syncrétisme. En l’espace de quatre années, elle parcourut le monde avec l’accord de son illustre et sage mari trop occupé à batailler contre ses ennemis. Entourée par un représentant de chaque ethnie (excepté la civilisation Orc), La Reine s’arrêta de capitale en capitale afin d’exposer sa vison, étonnement cataclysmique, du monde actuel.
    Moi, Isarus, faisait partie intégrante de son petit mouvement de paix. Je l’épaulais, la conseillais et lui expliquais ainsi les coutumes, les mentalités de mon peuple. C’était ainsi le but de chaque représentant. De cette manière et pendant un peu plus d’un an, nous nous rendions de ville en ville, sensibilisant la population encore remuée par les années du Caprice des Peuples. Notre motivation première était de veiller à une bonne entente entre chaque nation et à terme la signature d'accords de paix qui cesseraient de diviser Céleste en fonction des appartenances ethniques. Nous ne comprenions pas d'où venait cette haine raciale. Haine, qui plus est, bien trop ancrée dans chaque esprit. Avant le Syncrétisme, personne n’avait dérangé personne, tous exilés sur leurs planètes respectives. Mais pour une raison inconnue, les rancœurs et la méfiance existaient déjà...

    Comme je le disais donc, les dirigeants de chaque peuple, un à un, reçurent la Reine Abraham avec une certaine méfiance, l’épiant sans gène aucune, examinant avec dédain les représentants qui l’entouraient. Les tensions étaient encore bien trop vives, c'était un fait. Néanmoins, lorsque la douce voix de la Reine subtilisait avec délicatesse la place du silence glacial, je ne saurais dire quels sentiments envahissaient la salle. La Reine, pourtant frêle et juvénile à cette époque, captait son auditoire avec une facilité mystique. Elle était née pour cela.
    Une évidence ne pouvait être remis en doute : tous écoutaient...

    Ce fut ainsi qu’elle ramena chaque peuple vers une paix qui semblait pourtant si lointaine. Un état d’esprit totalement nouveau naissait s'était mis à éclore aux quatre coins de la Plaine. Les dirigeants furent séduits par telles propositions, remarquant peu à peu que les profits commerciaux et culturels ouvraient des portes que les guerres avaient closes depuis fort longtemps.

    Louise Abraham, ne dérivant en rien de son objectif premier, en vint rapidement a évoqué les problèmes majeurs qui salissaient notre monde.
    Bien que les tensions politiques étaient sur le point de s’apaiser, la nature, elle, totalement détraquée depuis le Syncrétisme, continuait d’abattre sa folie un peu partout. Le temps était imprévisible et les pays chauds se donnaient fréquemment le mot afin de devenir de véritables déserts inhabitables ou, au contraire, des contrées soudainement soumises à des pluies, certes rares, mais néanmoins torrentielles et incompréhensibles. Et la mer, elle, agonisait d'années en années, son âme précipitée vers les tréfonds du Grand-Vide. Les théoriciens alarmistes, tant mages que scientifiques, prévoyaient la disparition totale des océans en moins de cinq siècles ! C’était évidemment pour cela qu’il fallait à tout prix s’unir au lieu de combattre niaisement pour un lambeau défraîchi de terre sèche, pour un ego démesuré, pour un privilège, un pouvoir futile et dictatorial, ou une idéologie pseudo-religieuse. La Magie devait être comprise et aimée, respectée et écoutée. On en vint même à parler d'Elle comme étant la créatrice de toute chose, ce qui fit horriblement grincer les dents du Peuple Saint, des Archanges de mon peuple. La Magie accusée d'être l'auteur du Syncrétisme. Une idée commença à germer en mon esprit ridé et encore trop étriqué. Et si le Syncrétisme n’était pas une punition, mais une leçon de vie en communauté ? Une leçon qui veillerait à nous inculquer le respect de l’autre, de notre prochain comme un être placé à un pied d’égalité ? Et si la Magie était moins dévastatrice qu’on ne pouvait le croire, mais plutôt une créatrice fine et astucieuse ? Testait-elle les êtres qu’elle-même avait créé ? Je tais dés à présent cette réflexion, le monde n'est absolument pas prêt à l'entendre.

    Louise Abraham et nous autres; représentants de chacune de nos ethnies, parcourions donc le monde avec un optique bien précis. Pour la première fois depuis des siècles, la définition du mot « paix » osait enfin prendre un sens.
    Aujourd’hui, en 998 après le Syncrétisme, tous les royaumes, empires et républiques, excepté ce peuple dénué de tolérance que sont les Orcs, entretiennent une paix nouvelle quoique fragile. Pratiquement ? Oui… Même si les dirigeants de chaque nation ont signé de leur propre main le traité de paix rédigé par la Reine Abraham, les rancœurs passées ne sont pas encore bel et bien atténuées au sein même de la population. Malgré la sensibilisation mise en place par l’Ultime Alliance, les résidents de chaque royaume alimentent toujours plus ou moins leur haine, leur peur, leur dégoût envers une ethnie autre que la leur. Les vieillards, moins ouverts d’esprit que leur descendance, gardent en eux les souvenirs horribles des guerres, inculquant parfois leur crainte et leur colère au cœur des enfants. La lutte contre leur aversion s'avère être difficile. Nous ne savons pas encore combien de temps ce sentiment peut perdurer, mais le temps nous est compté et il nous faut à tout prix nous unir.

    Les solutions que Louise Abraham et d’autres dirigeants ont apporté contre cette haine ethnique ont été l’ouverture des frontières et la sensibilisation auprès des nouvelles générations. Il est possible de voir de nos jours un elfe vagabonder dans les rues de Saphir, cité portuaire des anges. Il n’est pas inconcevable non plus de trouver un vampire discuter avec un homme sans qu’un bain de sang n’en soit le seul résultat. Bien sûr, les races infernales tels que les Elfes Noirs ou les Anges Noirs ont beaucoup plus de mal à s'intégrer. La pierre en soit jetée sur les sombres légendes manichéennes des temps anciens !
    Les Orcs, eux, en grand nombre, demeurent réellement la seule menace, empêchant peut-être l’Ultime Alliance de sauver le monde de ces catastrophes naturelles.

    Une autre des solutions menée par l'Ultime Alliance, la plus concrète, a été la construction de l'Arche, édifice démesuré reliant la Plaine de Céleste à une Plaine encore inconnue en 992 après le Syncrétisme. Effectivement, trop occupés à batailler entre nous, nous n'avions pas remarqué qu'au-delà du Grand-Vide, à l'Est de la Crête de Fait-le-vide, flottait les prémisses d'une autre Plaine. Là encore, dans notre gigantesque modestie, nous nous étions cru les seuls rescapés du Syncrétisme, comme seuls élus de Dieu. Une fois encore, les savoirs établis dans nos écrits s'effritèrent tel un parchemin trop vieux, qui aurait pu demeuré intact à condition de ne pas trop le déranger...
    Aujourd'hui, nombreuses sont les expéditions menées par l'Ultime Alliance dans le but d'explorer ces terres nouvelles. Peut-être que cette Plaine, avec un peu de chance, se trouve être exempte des problèmes de perte en eau ? Peut-être que les êtes y vivant, si êtres il y a, peuvent nous aider à palier à ce problème majeur ? Qui sait ?

    Voilà donc le bilan d’un monde étrange et complexe qui tend à devenir meilleur, pris cependant sous le joug des puissances mystiques qui régissent l’univers.

    Je laisse l’extrémité de ma plume se noyer en cette encre noire, sentant en mon fort intérieur que l’Histoire de Céleste est sur le point de changer une nouvelle fois. Qui sait ce que nous réserve l’avenir ? Qui sait également ce que nous réservons nous-mêmes à l’avenir… ? Cela, personne ne peut le dire, pas même un Dieu qui ne semble finalement pas exister…
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"Témoignage sur l'Histoire"
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